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Voile et Silence : Une Méditation sur le Geste Oublié

Entre foi, pudeur et offrande intérieure : pourquoi des femmes choisissent encore de se voiler dans l’église.

Когда я молюсь, глаза мои закрыты, но душа — открыта de Noona Bae
Когда я молюсь, глаза мои закрыты, но душа — открыта de Noona Bae

Il y a des gestes qui parlent plus que mille discours. Se voiler dans la maison de Dieu en fait partie.Ce geste, que beaucoup croient appartenir au passé, continue de hanter les nefs silencieuses et les cœurs attentifs. Il traverse les siècles comme un murmure fidèle. Il dit le respect, la limite, la lumière tamisée du mystère. Et s’il revenait aujourd’hui, non pas comme un devoir, mais comme une offrande ?

Un geste ancien, une sagesse oubliée

Le voile dans l’église chrétienne n’est pas un caprice de mode ancienne. C’est un acte symbolique profondément enraciné dans les Écritures. L’apôtre Paul, dans sa première lettre aux Corinthiens (11, 5-10), évoque la nécessité pour la femme de couvrir sa tête lorsqu’elle prie ou prophétise. Il parle même de le faire « à cause des anges ». Une phrase obscure ? Peut-être. Mais elle invite à penser au-delà du visible.

Se voiler, ce n’est pas s’effacer. C’est reconnaître une présence plus grande que soi. Ce n’est pas se soumettre à l’homme — c’est se placer, volontairement, humblement, devant Dieu.



Entre tradition, sacré et soumission du cœur de Aude Volny-Anne
Entre tradition, sacré et soumission du cœur de Aude Volny-Anne

Une tradition partagée entre les croyances

Le voile n’est pas l’apanage des chrétiennes. Il tisse sa trame dans toutes les grandes traditions monothéistes.

  • Chez les juives orthodoxes, le tichel ou le sheitel (perruque) rappelle la sainteté du lien conjugal.

  • Chez les musulmanes, le hijab est à la fois pudeur, identité et prière silencieuse.

  • Chez les chrétiennes orientales ou catholiques traditionnalistes, la mantille blanche ou noire est encore portée, non par contrainte, mais par amour du sacré.

Le tissu devient alors un langage. Une prière pliée. Un voile, oui, mais chargé de lumière.

Le voile comme offrande, et non comme obligation

Dans un monde qui veut tout montrer, tout dire, tout conquérir, se voiler est un acte profondément subversif.C’est dire : Je choisis le silence. Je choisis la limite. Je choisis de ne pas tout livrer à tous.

Le voile n’est pas là pour cacher une honte, mais pour révéler une vérité intérieure. Celle d’un cœur tourné vers le ciel. Celle d’une beauté qui ne cherche pas à séduire, mais à s’élever.


Entre tradition, sacré et soumission du cœur de Aude Volny-Anne
Entre tradition, sacré et soumission du cœur par Aude Volny-Anne

Une affaire de cœur, pas de règles

Aucune loi, aucune pression ne devrait imposer le voile. Il perd toute signification s’il est forcé.Mais lorsqu’il est librement choisi, il devient un geste de tendresse, de confiance, de foi nue sous le tissu.

Il est comme un rideau tiré devant le Saint des Saints. Il dit : « Ce lieu est sacré. Ne le traverse pas à la légère. »

Une lumière cachée

Contrairement à ce que l’on pense, le voile n’assombrit rien. Il éclaire.Il dit que Dieu est mystère, qu’on ne regarde pas en face ce qui est trop pur sans se préparer. Il nous apprend la distance juste, la beauté voilée, la parole silencieuse.

Et lorsque la lumière traverse doucement un voile blanc dans une chapelle silencieuse, c’est tout un monde invisible qui s’ouvre : un monde de paix, d’offrande, d’éternité.

Et si se voiler devenait un acte de résistance intérieure ? Un appel à revenir à l’essentiel ?

Non par peur.

Non par habitude.

Mais par désir, par amour et par foi.

 
 
 

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