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🌙 Contes Nocturnes & Poétiques: Lauraline et les Hibiscus

Date

17 Mars 2025

Genre

Contes Nocturnes & Poétiques

Description

Lauraline et les Hibiscus par Aude Volny-Anne
Chaque matin, Lauraline, une fillette s’arrête devant le jardin de sa voisine, Madame Victoire, pour admirer un hibiscus. Un jour, Madame Victoire la surprend ainsi parée et engage la conversation. Touchée par l’amour discret que la petite porte à ses fleurs, elle lui tend un hibiscus fraîchement coupé.

Lauraline et les Hibiscus

Il était une fois, Lauraline, une jeune fille de huit ans. Le matin, en allant à l’école, elle quittait la porte de son domicile, passait par l'allée en béton de sa maison une balançoire d’un côté et la voiture de son père de l'autre. Cette allée en béton n'était pas fleurie, juste l'herbe.

Elle quittait le portique et se dirigeait vers la gauche.

En marchant, elle passait devant la maison de Madame Victoire, sa voisine. A l'intérieur du jardin de Madame Victoire, il y avait des fleurs, à profusion. Ce jardin n’était pas un simple carré de verdure : c’était un royaume fleuri, éclatant de couleurs. Mais ce que Lauraline aimait plus que tout, c’était l’hibiscus au cœur du jardin. Chaque matin, elle s’arrêtait, feignant de rattacher ses chaussures ou de remonter ses chaussettes, pour mieux observer les grandes corolles colorées.

C’était son petit secret, son rituel. Elle s'arrêtait, cinq ou six minutes, pour regarder les jolies fleurs de l'hibiscus qui trônaient au milieu du jardin de Madame Victoire.

Puis, en continuant sa route vers l'école, elle ramassait quelques hibiscus qu'elle écrasait sur sa peau et en mettait un dans ses cheveux. Elle cueillait parfois un hibiscus dépassant des clôtures, qu’elle écrasait sur sa peau et glissait derrière son oreille gauche — celle qu’elle disait "un peu décollée", qu’elle voulait cacher. Sur tous ses trajets, un hibiscus trouvait souvent place dans ses cheveux.
Un midi, Madame Victoire, depuis sa véranda, la vit passer ainsi fleurie. Elle l’interpella doucement :
— Où as-tu trouvé cette jolie fleur ?
— Là-bas, sur le chemin de l’école. Je prends seulement celles qui dépassent de la barrière. Celles-là sont libres, répondit Lauraline avec sérieux et puis, elle rentra chez elle.

Le lendemain, alors que l’enfant s’attardait encore près de la haie, Madame Victoire descendit, un sécateur à la main. Elle était en train de découper ses fleurs pour les décharger des feuilles mortes. Elle cueillit un hibiscus et s’approcha. Sans un mot, elle tendit la fleur par-dessus la barrière. Lauraline leva les yeux, étonnée.

— C’est pour moi ?

Madame Victoire hocha la tête. Du haut de ses huit ans, cette grande dame lui avait tendu une fleur précieuse de son jardin qu'elle admirait tant. Il faut dire que les fleurs de Madame Victoire étaient bien plus belles que celles qu'il y avait sur le chemin.

Ce fut un geste simple, mais pour la fillette, c’était une offrande précieuse. Depuis ce jour, chaque matin, un échange eut lieu : deux citrons, quelques cerises du jardin de Lauraline, contre une fleur éclatante. Madame Victoire assurait que ce n’était pas nécessaire. Mais l’enfant, désormais parée d’un hibiscus rose chaque jour, allait à l’école avec dans le cœur un peu plus que de la joie. Elle y portait l’amour discret des jardins et des gestes silencieux.

Lauraline et les Hibiscus par Aude Volny-Anne

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